La secrétaire Générale du ministère a invité les syndicats du ministère à la présentation du PLF 2025 (Projet de Loi de Finances).
Ce PLF 2025 renoue avec les suppressions d’emplois dans la fonction publique et bien sûr, le ministère de l’économie et des finances n’est pas oublié.
Pourtant, Gabriel Attal et Thomas Cazenave avaient, tous les deux, validé une pause dans les suppressions d’emplois au MEF, tant les dernières années avaient amputé nos effectifs et entamé nos missions.
C’est donc au total 529 emplois ( ETP / Equivalent Temps Plein) qui vont être supprimés en 2025.
- – 550 ETP à la DGFiP
- – 10 ETP pour la DGE
- – 5 ETP pour la CCRF
- l’INSEE ne serait pas touchée dans le cadre de son contrat pluriannuel.
- + 50 ETP à la douane : pour tenir compte du transfert des missions fiscales
- + 10 ETP à Tracfin
- + 7 ETP à AIFE (Agence pour l’informatique financière de l’État)
- Fusion de Atout France et de Business France : -42 ETP ( -32 à Atout France et -10 à Business France).
- des suppressions d’emplois auront lieu aussi dans les services du secrétariat général.
Malgré une légère hausse des crédits globaux du ministère, on constate une baisse importante des crédits des aides aux entreprises (périmètre économie) et des crédits liés à l’immobilier notamment les crédits du secrétariat général (-70 millions d’euros) et de la DGFiP ( -60 millions d’euros).
On comprend que les grands travaux et les grands projets de transformation des bureaux en flex-office vont être revu à la baisse. De même des grandes ambitions en matière de transition énergétique notamment l’isolation des bâtiments.
L’UNSA Finances a dénoncé ce revirement et surtout les engagements promis sur le gel des suppressions d’emplois qui ne seront pas tenus.
Les crédits de l’action sociale du ministère seront sanctuarisés au même niveau d’intervention.
Les engagements sur l’évolution de l’indemnitaire de la DGFiP (hausse des ACF) , même s’ils sont peu satisfaisants, seront garantis en 2025.
Toutes ces annonces sont de nature à mécontenter les agents et les cadres de notre ministère, voire à les démobiliser encore un peu plus.
Lors de notre audience à venir, début novembre, avec le ministre du budget et des comptes publiques Laurent Saint Martin, l’UNSA Finances exprimera cette colère montante des agents envers ce nouveau gouvernement mais surtout aussi envers nos anciens gouvernants.
Nous dirons haut et fort que ce ne sont pas les agents et les cadres de Bercy qui sont les responsables de l’état des finances de la France, mais que cette responsabilité est celle du politique qui a sciemment caché cette dérive budgétaire que nous constatons maintenant.
l’UNSA réclame une réforme fiscale d’ampleur qui rééquilibre l’effort entre les particuliers et les entreprises, une fiscalité plus progressive, plus juste et plus sociale.
Il y a probablement des économies à faire mais surtout une meilleure justice fiscale à mettre en place et des moyens à déployer pour le contrôle fiscal, social et douanier.