C’est officiel, par une note de service du 6 novembre 2024, la cheffe de service RH a annoncé la suppression du dispositif des « ponts naturels ».
Cette décision fait suite aux polémiques suscitées au moment du pont du 10 mai 2024. FO et la CFTC avaient déposées un préavis de grève suivi par 6,87 % des agents devant être présents dans les services ce jour-là. Pour mémoire, ce taux était supérieur à celui constaté (6,20%) lors de la grève du 1er octobre 2024 contre la réforme des retraites et pour la revalorisation des salaires organisée à l’initiative de la CGT et de Solidaires.
Il faut croire que l’administration a peu apprécié que la question des « ponts naturels » mobilise davantage les agents que la revalorisation de leurs salaires.
Quoiqu’il en soit, le texte de la note est clair : « la fermeture des services lors des ponts de l’année 2025 est à exclure, tout en permettant la prise de congés des agents, sur la base de la procédure habituelle : formalisation des demandes de congés en amont, élaboration d’un planning de congés prévisionnels des agents du service, validation ou refus par le chef de service. »
La journée d’autorisation d’absence exceptionnelle, qui devait être posée prioritairement sur un « pont naturel », est maintenue mais pourra désormais être posée librement entre le 1er janvier et le 31 décembre de l’année concernée dans les mêmes conditions qu’un congé annuel ou un jour d’ARTT.
L’administration précise que les chefs de service devront veiller au « maintien d’effectifs suffisants en période de forte activité et notamment lors de la campagne IR ou des opérations de clôture comptables. »
L’UNSA DGFiP regrette cette décision unilatérale de l’administration. Nous aurions préféré que cette question puisse continuer à faire l’objet d’un dialogue social local afin de trouver des compromis qui auraient pu satisfaire les attentes des agents et le maintien d’un service public pour les usagers.