Les modalités d’affectation locale des IFiP ont été modifiées en ce début d’année par l’administration contre l’avis des organisations syndicales mais aussi d’une partie des directeurs locaux.
La directrice RH a décidé d’imposer l’affectation « au choix ».
L’UNSA DGFiP a dénoncé cette façon de faire qui est révélatrice de l’état désastreux du dialogue social dans notre direction.
Aujourd’hui, les collègues IFiP qui souhaitent changer d’affectation locale sont confrontés à ce nouveau dispositif. Et c’est peu dire que la mise en pratique est difficile. Certains collègues nous disent même renoncer à poser leur candidature. Ils ne comprennent pas pourquoi, après parfois 20 ou 30 années d’expérience, ils doivent maintenant « se vendre », rédiger un CV, faire une lettre de motivation, pour obtenir le poste qu’ils convoitent parfois depuis plusieurs années.
On cherche encore à imposer dans le secteur public des logiques managériales issues du secteur privé. Il faudrait, d’un claquement de doigt, que les cadres A de la DGFiP s’approprient des savoir-faire et des savoir-être que le système hiérarchique dans lequel ils évoluent leur dénie.
L’UNSA DGFiP fait le constat que les IFiP ne sont tout simplement pas armés pour s’intégrer dans ce dispositif. L’accompagnement proposé est totalement inapproprié.
Pour l’UNSA DGFiP, ce nouveau mode de recrutement est un facteur d’anxiété pour les IFiP. Il crée de l’opacité dans un processus dont les critères, acceptés ou pas, étaient connus de tous et vérifiables.
Le « choix », c’est tout sauf la transparence.
Le « choix », c’est aussi un déni d’égalité. Comment s’assurer qu’aucun candidat ne sera victime de discrimination lors de son recrutement. Nous ne faisons aucun procès d’intention. Les formations, souvent jugées insuffisantes par les recruteurs, sont très claires sur ce point. Mais nous savons tous que la réalité est tout autre. Comment l’administration va-t-elle s’en assurer. En mettant en place du testing ?
Le « choix », c’est encore un moyen de détourner les règles, et notamment les règles de priorités.
Notre crainte est que ce nouveau dispositif conduise, de fait, à l’impossibilité de changer de filière. Ce qui est recherché avec le « choix », c’est l’employabilité immédiate au détriment de la polyvalence promue par l’ENFiP. Mais nous n’en sommes plus à un revirement prêt de la part de l’administration.
L’UNSA DGFiP réclame le rétablissement d’un mouvement de mutation local pour les IFiP.
L’UNSA DGFiP peut vous accompagner dans vos démarches (aide à l’élaboration d’un CV, relecture lettre de motivation, conseils pour l’entretien de recrutement, attentes des recruteurs).