À l’occasion de son audition par la Commission des Finances de l’Assemblée Nationale sur le plan d’économies pour 2026, la ministre chargée des Comptes Publics, Amélie de Montchalin, est intervenue sur les 3000 suppressions de postes annoncées dans la fonction publique d’État.
Elle a précisé que la DGFiP sera « de nouveau mise à contribution avec 550 emplois en moins en 2026 ».
D’après la ministre, ces nouvelles suppressions de postes s’inscrivent dans un plan triennal (2025 – 2027) de 1700 suppressions de postes. Il en resterait donc 600 pour 2027.
Ces 1700 suppressions d’emplois ne sortent pas du chapeau. Elles étaient inscrites noir sur blanc dans le COM 2023-2027. La répartition était simplement différente puisque le COM prévoyait 0 suppression en 2025 et 850 suppressions en 2026 et en 2027, ce qui fait bien 1700 suppressions au total.
Elles sont donc le fruit d’une décision de l’équipe dirigeante de la DGFiP et pas seulement d’une décision gouvernementale. Cependant, on aurait pu espérer, étant donné les conclusions de la note interne « revue des missions – synthèse ministérielle » du 5 mars 2025 (« Côté DGFiP, ce rythme de réduction (- 32000 agents depuis 2018) reposait à la fois sur des départs en retraite nombreux et à la mise en œuvre du nouveau réseau de proximité. Ces leviers sont aujourd’hui largement épuisés, dans un contexte où l’obsolescence des systèmes d’information nécessite, par ailleurs, des investissements massifs. »), que la DGFiP serait épargnée.
Mais non, c’est encore et toujours la DGFiP qui doit supporter une part importante des suppressions d’emploi dans la Fonction publique d’État.
L’impact sur les conditions de travail des agents et les missions, c’est secondaire pour nos dirigeants.
Les agents de la DGFiP en ont assez qu’on leur passe de la pommade (grande conscience professionnelle, qualité de services reconnus par les usagers, …) pour leur faire avaler ces énièmes suppressions d’emplois.
Pour l’UNSA DGFiP, ces suppressions d’emplois sont totalement déconnectées de la réalité que vivent les services : conditions de travail dégradées, nombreux postes vacants, nouvelles missions sans renfort, règles de gestion de plus en plus défavorables aux agents, …
Nous alertons depuis longtemps sur les conséquences possibles de cette situation et notamment l’augmentation des risques psycho-sociaux.
Nous allons aussi en appeler à la responsabilité de nos parlementaires. En 2025, nous avions sollicité députés et sénateurs pour faire échec aux 550 suppressions d’emplois prévues. Certains nous avaient apporté leur soutien. Nous allons reprendre contact et mener une campagne pour tenter de faire disparaître du futur PLF 2026 les suppressions d’emplois prévues à la DGFiP.