Aujourd’hui seuls les soignants pourraient faire valoir le Covid-19 comme une maladie professionnelle. L’ UNSA réclame à nouveau au gouvernement d’aller plus loin et d’étendre cette reconnaissance à tous les travailleurs.
Dans un communiqué de presse du 7 avril, l’UNSA a demandé que « l’infection au COVID 19, dans le cadre professionnel, soit reconnue comme une maladie professionnelle et prise en charge par la branche AT/MP ».
Malheureusement, cette option n’a pas été retenue par le Gouvernement. En effet, à ce jour, seuls les personnels soignants devraient bénéficier d’une reconnaissance automatique et systématique.
Si cette notion de « personnel soignant » reste par ailleurs à définir (quid des ambulanciers, pompiers, brancardiers, etc), pour l’UNSA, il ne peut exister de différenciation entre les travailleurs qui permettent aujourd’hui à la France de traverser l’épreuve du confinement.
Alors que le Directeur de la Santé compare l’épidémie de COVID 19 à celle de la peste ou de la grippe espagnole, il faut que l’État reconnaisse que le risque de contamination a été éminemment accru par le maintien au travail des salariés et agents utiles aux services vitaux pour la nation. Pour les personnes, fortement exposées depuis le début de la crise, les possibles conséquences sanitaires doivent être prises en compte.
Pour l’UNSA, cela doit passer soit par la reconnaissance d’une maladie professionnelle, soit par la mise en place par exemple d’un fonds d’indemnisation financé par la solidarité nationale.
L’UNSA est ouverte à la discussion sur les modalités de prise en compte des conséquences sanitaires du COVID 19 sur les travailleurs. Cependant, elle pose d’ores et déjà un prérequis : l’indemnisation mise en place ne pourra être moins disante que les indemnisations déjà existantes.
En tout état de cause, l’UNSA ne saurait accepter un traitement différencié entre les travailleurs qui sont au front dans la bataille contre l’épidémie.