Congé de naissance et service public de la petite enfance : l’UNSA, force de proposition
Le gouvernement a avancé ses premières propositions pour réformer le congé parental et créer un nouveau congé de naissance.
Bien qu’allant dans le bon sens, l’UNSA considère ces annonces insuffisantes et formule des pistes plus ambitieuses.
L’exécutif a annoncé les grands axes du nouveau congé de naissance : trois mois de congé pour chacun des parents durant la première année de l’enfant, indemnisé à hauteur de 50% du salaire précédent, jusqu’à un plafond de 1900€.
Aujourd’hui, le congé parental est forfaitaire et rémunéré seulement 448 € par mois, ce qui explique sa faible attractivité.
L’UNSA partage l’objectif de refondre totalement le congé parental.
Mais la proposition gouvernementale d’un congé de naissance de 3 mois pour chacun des parents est trop faible compte tenu des insuffisances actuelles du service public de la petite enfance.
Nous proposons une réforme plus ambitieuse avec l’ouverture d’un congé indemnisé de 6 mois pour chacun des parents (12 mois si les deux le prennent) permettant de conserver au moins 70 % de sa rémunération et d’être ainsi réellement attractif.
Une attention particulière doit être réservée aux familles monoparentales en leur accordant la priorité d’accès à un mode d’accueil et la possibilité de cumuler les droits aux congés de deux parents.
Pour faire progresser l’égalité entre les femmes et les hommes, l’UNSA propose aussi que la totalité du congé paternité de 28 jours devienne obligatoire.
Cela permettrait de protéger les salariés les plus précaires d’éventuelles pressions de leur employeur pour ne pas prendre la totalité de ce congé.