La négociation jusqu’au bout afin de protéger les salariés des effets négatifs de la réforme ou pour obtenir des avancées ;
La mobilisation le 5 décembre dans les secteurs qui seraient les plus impactés par la réforme et qui sont en attente légitime de garanties et de compensations ;
L’UNSA a fait le choix de maintenir au feu les deux fers de l’action :
- la négociation jusqu’au bout afin de protéger les salariés des effets négatifs de la réforme ou pour obtenir des avancées (comme par exemple l’augmentation au niveau du SMIC des plus petites retraites).
- la mobilisation le 5 décembre dans les secteurs qui seraient les plus impactés par la réforme et qui sont en attente légitime de garanties et de compensations ;
L’exécutif n’a toujours pas apporté les clarifications et les garanties attendues.
Cette stratégie gouvernementale d’enjamber l’action de jeudi place notre pays en tension. Pire, les atermoiements, les annonces contradictoires et le retour possible d’une réforme paramétrique notamment liée à l’âge en plus d’une réforme systémique, sont pour l’UNSA inacceptables. Ces éléments créent davantage de trouble et attisent la colère de ceux qui seront les plus touchés.
A l’occasion de la rencontre du lundi 02 décembre entre l’UNSA et Jean Paul Delevoye, Haut-commissaire aux retraites, des éléments de calendrier ont cependant été précisés. Il y aura les 9 ou 10 décembre, une réunion avec les partenaires sociaux conclusive de cette phase de concertation, suivie d’une intervention du Premier ministre, quelques jours plus tard, pour livrer enfin les premiers arbitrages.
L’UNSA, qui n’était pas demandeuse de cette réforme, rappelle donc son exigence : pas de punis de la réforme.
Cela passe par :
- la garantie de 100% des droits acquis ;
- une transition protégeant, pour tous les régimes, 10 à 15 générations (années de naissance) ;
- des adaptations quant à la durée de cette transition, des garanties et compensations respectueuses des contrats sociaux pour les secteurs et les métiers les plus exposés ;
- des reconstructions de carrières pour certaines professions très impactées ;
- la prise en compte de la pénibilité et de la dangerosité quel que soit le secteur d’activité ou le statut ;
- la mise en évidence concrète d’avancées pour les femmes, les carrières hachées et multiples, et pour ceux ayant les plus bas revenus, avec un minimum de pension porté au niveau du SMIC.
C’est ce que l’UNSA répète inlassablement depuis plusieurs semaines au Premier ministre et au Haut-commissaire.
Le 5 décembre, les fédérations UNSA les plus impactées (Transports, Territoriaux, RATP, SNCF, Éducation…) se mobilisent. Et elles ont décidé d’appeler leurs adhérent·es à la grève et ont choisi de porter des positionnements clairs et précis.
Ces fédérations ont décidé au niveau parisien de ne pas mêler leurs revendications catégorielles légitimes à la plate-forme du refus de tout et aux manifestations de la convergence politicienne. La confusion serait préjudiciable au combat à mener et contreproductif pour les salarié·es concerné·es.
Elles ont donc décidé d’organiser un rassemblement spécifique devant Bercy le jeudi 5 décembre au matin. Laurent Escure, secrétaire général de l’UNSA, viendra y apporter son soutien.
Et partout en France, l’UNSA saura garder une expression claire et responsable, sans caricature ou simplisme.
La balle est maintenant dans le camp du gouvernement. Il peut faire le choix d’assurer des transitions longues et d’éviter de fabriquer des punis de la réforme par une application précipitée ou brutale.
S’il fait le choix inverse, l’UNSA saura hausser le ton pour faire connaître son opposition.