Pour l’UNSA, le diagnostic du COR (Commission d’Orientations des Retraites), demandé par le premier ministre est sans équivoque. La part des dépenses de retraite dans le PIB resterait stable. Quel que soit le scénario économique retenu, elle correspond à 13,8 % en 2018 (soit 325 milliards d’euros en 2018) et ce jusqu’en 2030.
Grâce aux efforts déjà consentis par les assurés sociaux, aucun dérapage des dépenses de retraite n’est à constater tant sur un horizon à 10 ans qu’à 50 ans.
Ainsi, rien de neuf depuis juin. Pour être à l’équilibre en 2025, le système de retraites a besoin d’un financement compris entre 0,3 et 0,7% du PIB, soit en moyenne 10 milliards d’euros.
En juin, le COR indiquait que ce montant était une goutte d’eau sans commune mesure avec les déficits à l’origine des précédentes réformes. Cette analyse a d’ailleurs été réaffirmée en septembre au COR par Didier Blanchet. Ainsi, le Président du Comité de Suivi des Retraites, lors de la présentation de son avis, avait qualifié le déficit courant « d’ampleur très relative ». Par ailleurs, à moyen terme, après les générations du baby boom, le besoin en dépenses de retraite sera bien moins important.
De plus, comme le rapport l’indique, les réserves évaluées à 5,6 % du PIB (soit plus de 127 milliards) ne sont pas prises en compte dans les projections. Or, pour l’UNSA, dans le débat actuel, cette donnée a toute son importance.
Pour l’UNSA, l’équilibre d’un système par répartition, où les actifs payent pour les retraités, est fondamental pour éviter tout risque de « krach » qui ouvrirait la voie à la capitalisation ou à l’étatisation. Toutefois, pour l’UNSA, il est préférable de raisonner en termes de trajectoire d’équilibre à 10-15 ans.
Si des mesures s’avéraient nécessaires pour assurer l’équilibre, elles devraient, quoi qu’il en soit, être prises par les partenaires sociaux. En effet, pour l’UNSA, le système des retraites étant financé à 80 % par des cotisations, de telles décisions doivent relever d’un accord entre organisations syndicales et patronales, dans le cadre d’une gouvernance du système.
Les partenaires sociaux ont en effet toujours pris leur responsabilité dans ce domaine (comme l’atteste la gestion du régime par points AGIRC-ARRCO).
L’UNSA réaffirme que la recherche de l’équilibre ne peut pas reposer sur l’effort des seuls salariés qui ont déjà largement été mis à contribution.