Trois mois pour parvenir à définir un cocktail de mesures visant à équilibrer le système des retraites d’ici 2027. Telle est la mission de la conférence des financeurs installée aujourd’hui par le Premier ministre.
Pour s’assurer quelque chance d’aboutir, l’ensemble des parties doit d’abord se mettre d’accord sur les besoins de financement et sur la trajectoire d’équilibre à établir. C’est la première exigence de l’UNSA. Sans diagnostic partagé, sans accord sur le but à atteindre, le compromis attendu aura du mal à se construire.
L’UNSA portera aux débats ses solutions de financement : utilisation du fonds de réserve et d’une part de la CRDS, contributions patronales, participation des employeurs publics, hausse des cotisations des très hauts revenus, compensation des exonérations sociales. Tous les partenaires doivent être acteurs de cet équilibre financier.
Le cocktail de mesures finalement retenu devra être en lien avec nos revendications concernant le minimum contributif, les transitions entre les deux systèmes, le respect des 100 % des droits acquis (clause à l’italienne) et des avancées notables sur la pénibilité et les fins de carrière.
Quant à l’équilibre financier du futur système, en 2037 et au-delà, il n’est pas aisé, comme le précise le Conseil d’État, à définir alors que le coût effectif du régime universel n’est pas encore connu. La conférence des financeurs pourra y réfléchir mais pour l’UNSA c’est à la gouvernance du régime universel de définir les voies et moyens d’atteindre cet équilibre financier.