Le gouvernement a déposé un amendement à son projet de loi sur les retraites qui devrait, s’il est adopté, permettre l’intégration de la totalité des primes pour le calcul de la retraite des agents concernés par la réforme.
Revers de la médaille, la hausse progressive des cotisations à partir de 2025.
À la place de l’ordonnance prévue initialement pour la prise en compte de la totalité du traitement des fonctionnaires dans le calcul de leur futur pension, le gouvernement a arbitré sans que la concertation engagée avec les organisations syndicales ait abouti.
Dans un premier temps, en 2025, l’assiette prise en compte pour le calcul des pensions serait élargie, passant de 20% à 40% de la part de la rémunération indiciaire actuellement cotisée au RAFP (cotisation actuelle 5%).
Dans un second temps, en 2026, la totalité du traitement sera concerné. C’est un point essentiel.
La cotisation sur les primes serait augmentée progressivement d’au moins 0,25% par an pour atteindre 11,25% en 2039. Ce seront les employeurs publics qui "prendront transitoirement en charge une part plus importante des cotisations" afin de garantir la prise en compte de la totalité de la rémunération dans le calcul de la retraite, comme prévu par le système universel.
Pour l’UNSA Fonction Publique, cette disposition devra permettre de trouver une solution afin de garantir le pouvoir d’achat des agents car cette prise en charge des cotisations diminuera progressivement au regard de la hausse de la part salariale.
Notre action syndicale se portera donc résolument vers une hausse des rémunérations, seule à même d’offrir cette garantie aux fonctionnaires.
Le gouvernement aurait dû poursuivre les discussions avec les organisations syndicales sur ce sujet d’importance. En effet, d’une part cet amendement ne résout en rien la situation des agents pas ou peu primés et d’autre part, l’étude d’impact prévoit notamment une hausse de l’effort contributif des fonctionnaires d’État.
Rappel : Seuls les fonctionnaires nés après 1975 seront concernés. Pour les autres, le calcul de la pension sera maintenu selon les règles actuelles, sur l’indice détenu dans les 6 derniers mois de la carrière, sans prise en compte des primes et donc sans cotisation supplémentaire.