Le ministre de la Fonction Publique, Stanislas GUÉRINI, a présenté son programme de concertation en omettant de prendre en compte l'urgence salariale alors que l'inflation est galopante.
L'UNSA Fonction Publique lui a écrit pour exiger l'ouverture de discussions au plus vite.
Monsieur le Ministre, il y a urgence à augmenter les salaires !
Une inflation galopante
Au mois de février, l’inflation sur un an atteint 6,2%. Les prévisions pour les mois prochains sont inquiétantes, elles indiquent une nouvelle hausse des produits alimentaires de plus de 10% après une hausse sur un an de plus de 14%, sans même évoquer la hausse des prix de l’énergie.
La situation est difficile pour l’ensemble des Français et en particulier pour les agents publics. De nombreuses entreprises ont décidé d’octroyer soit des hausses de salaires conséquentes, soit de fortes primes à leurs salariés. Rien de tel, pour l’instant, dans la fonction publique. Seule la hausse de 3,5% de la valeur du point d’indice a marqué l’année 2022, sans pour autant compenser le niveau d’inflation.
Ce sujet demeure une préoccupation majeure de tous les agents confrontés à la baisse de leur pouvoir d’achat et à la rigidification des carrières. Cette dépréciation des rémunérations contribue également au déficit d’attractivité de la fonction publique.
L'UNSA Fonction Publique saisit Stanislas Guérini
L’UNSA Fonction Publique a écrit au Ministre de la Transformation et de la Fonction Publique pour lui demander d’ouvrir rapidement des discussions. L'objectif est d'obtenir une augmentation significative de la rémunération de tous les agents publics.
Tous les chantiers annoncés par le ministre sont essentiels, notamment celui relatif aux parcours, carrières et rémunérations, que l'UNSA entend négocier, ils ne peuvent, néanmoins, dissimuler l’urgence d’une prochaine hausse générale, rapide et importante, des traitements des agents publics.
Dans le contexte actuel de forte inflation et de manque d’attractivité de la fonction publique, la rémunération des agents publics ne peut continuer à « décrocher » par rapport à l’ensemble des salaires sans, à terme, remettre en cause non seulement leur pouvoir d’achat mais aussi la reconnaissance de leur engagement.
L'UNSA attend maintenant du Ministre et du gouvernement des réponses concrètes à cette exigence légitime.