Alors que le Premier ministre a surpris tout le monde le rendez-vous pris avec le ministre de la Fonction Publique le 26 août 2025 pour évoquer le projet de budget 2026 et l’agenda social de la seconde partie 2025 a pris une tournure particulière.
Quel sera l’avenir du gouvernement ? Et donc du projet de budget 2026 ?
Laurent Marcangeli, ministre de la Fonction Publique, est resté dans l’expectative.
Le ministre a évoqué les arbitrages du budget 2026 défavorables pour la Fonction publique :
- pas de hausse des rémunérations ;
- pas de travail sur les grilles indiciaires ;
- réforme du Supplément Familial de Traitement (SFT) avec, à la clef, 250 millions d’économies (passage à la forfaitisation sans aucune autre précision) ;
- baisse du budget de l’action sociale interministérielle (Fonction Publique d’État) ;
- pas d’exception pour le CMO des femmes enceintes (amendement possible dans le débat parlementaire budgétaire) ;
- les plafonds d’emplois.
Il a également rappelé son intention initiale de déposer un projet de loi fonction publique dès cet automne avec :
- la pérennisation de la rupture conventionnelle ;
- la protection fonctionnelle ;
- la simplification des recrutements.
Ce projet devrait être présenté à un CCFP (Conseil Commun de la Fonction Publique) le 13 octobre. Dans cette hypothèse, l’UNSA Fonction publique a rappelé au ministre qu’un tel projet devrait être discuté dans le cadre d’un véritable dialogue social.
Nous avons réaffirmé que :
- Le budget 2026 est injuste et inéquitable.
- La Fonction Publique ne peut pas supporter les baisses budgétaires envisagées.
- D’autres pistes budgétaires peuvent permettre d’améliorer les recettes (imposition des très riches par exemple).
- D’autres économies sont possibles (sur les aides aux entreprises sans contrepartie).
- La Fonction Publique et ses agents doivent être mieux considérés, notamment en matière de rémunération.
Parmi les autres dossiers importants : la mise en œuvre de la Protection Sociale Complémentaire (hôpital, collectivités avec un report en 2029, invalidité).
Cet échange est révélateur des incertitudes créées par la décision de François Bayrou de demander un vote de confiance. Celle-ci s’inscrit dans les conséquences désastreuses de la dissolution de juin 2024.